La Loi n° 2022-1158 du 16 août 2022 portant sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat crée la prime de partage de la valeur (PPV), qui pérennise les primes anciennement appelées « prime Macron » ou « prime de pouvoir d’achat ».
Le versement de la prime avec ses différentes modalités doit être décidé :
Cette prime reste facultative et à la discrétion de l’employeur.
Le versement de cette prime débute à partir du 1er juillet 2022.
La prime étant maintenant conçue comme un dispositif pérenne, il n’y a plus de fenêtre de versement dans la loi. Les limites de versement s’apprécient dans un cadre annuel.
Il est possible de verser la prime en plusieurs fois, dans la limite d’une fois par trimestre. Ces modalités de versement doivent être fixées dans l’acte initial instituant la prime.
Sont bénéficiaires tous les salariés, en CDD ou CDI (contrats en alternance inclus), liés à l’entreprise par un contrat de travail :
Sont également bénéficiaires les intérimaires mis à sa disposition aux mêmes conditions que les salariés de l’entreprise utilisatrice. Néanmoins, c’est à l’entreprise de travail temporaire de la verser aux intérimaires éligibles, selon les conditions et modalités fixées par l’accord ou la décision unilatérale de l’entreprise utilisatrice.
Il est également possible d’ajouter dans l’accord ou la décision unilatérale un plafond de rémunération à ne pas dépasser pour pouvoir bénéficier de la prime.
Le montant de la prime est fixé librement par l’accord d’entreprise ou la décision unilatérale. Toutefois, seuls les 3 000 ou les 6 000 premiers euros par an et par bénéficiaire, selon les cas, sont exonérés.
La prime ne peut se substituer à aucun élément de rémunération prévu par accord, contrat ou usage : elle doit venir en plus de ce qui est habituellement versé.
La PPV peut être modulée par bénéficiaire, en fonction de plusieurs critères, a priori combinables entre eux :
Le montant maximal de la prime susceptible d’être exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu est de 3 000 € par an et par bénéficiaire. Si le montant de la prime dépasse ces 3 000 €, la fraction excédentaire est exclue du régime social de faveur.
Cette limite peut être portée à 6 000 € dans certaines situations :
Le régime d’exonération dépend de la rémunération du salarié.
Régime social et fiscal de la PPV |
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Primes versées du 01/07/2022 au 31/12/2023 |
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Salaires < 3 SMIC |
Salaires >= 3 SMIC |
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Cotisations sociales, contribution formation, taxe apprentissage, participation construction |
Exonération de cotisations sociales dans la limite de 3 000 € ou 6 000 € selon le cas, par an et par bénéficiaire |
Exonération de cotisations sociales dans la limite de 3 000 € ou 6 000 € selon le cas, par an et par bénéficiaire |
CSG/ CRDS |
Exonération de CSG/ CRDS dans la limite de 3 000 € ou 6 000 € selon le cas, par an et par bénéficiaire |
CSG/ CRDS dues sur le montant total |
Impôt sur le revenu (IR) |
Exonération d’IR dans la limite de 3 000 € ou 6 000 € selon le cas, par an et par bénéficiaire |
Imposable sur le montant total |
A compter du 1er janvier 2024, le régime social et fiscal de la prime sera identique au régime appliqué aux salaires supérieurs à 3 SMIC, quels que soient le niveau de rémunération du salarié et le montant de la prime.
En cas d’un tel cumul sur l’année 2022, l’exonération d’impôt sur le revenu ne peut pas excéder 6 000 €.
Toute l'équipe et nous-mêmes restons à votre disposition pour échanger sur la mise en œuvre de cette nouvelle mesure.